Débuter à moto : quelle moto choisir pour commencer ?
Je débute à moto : quelle moto choisir pour bien commencer ?
Premiers tours de roues, premières sensations, premiers doutes… Commencer la moto, c’est un grand moment. On y pense longtemps, on se renseigne, on imagine des virées en solo ou en duo. Mais une fois le permis ou la formation en poche, la question cruciale se pose : quelle moto choisir pour bien débuter ?
À ce stade, l’enthousiasme peut vite être freiné par un mauvais choix. Trop lourde, trop puissante, trop haute… une moto mal adaptée à votre gabarit ou à votre expérience peut transformer le plaisir en galère. Et sur deux roues, l’erreur peut coûter cher. Pas seulement au portefeuille, mais à la confiance, à l’envie, à la sécurité.
Ce guide est là pour vous aider à choisir une moto qui vous correspond vraiment. Une bécane qui vous permettra de progresser en confiance, sans stress inutile. On va parler :
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de cylindrée et de réglementation (permis A1, A2, 125…),
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de gabarit (poids, hauteur de selle),
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de types de motos (roadsters, trails, customs…),
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de modèles à éviter,
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et bien sûr, de l’équipement essentiel pour commencer du bon pied.
On ne vous promet pas une recette miracle. Mais avec l’expérience terrain de l’équipe Univers Off Road — des pilotes, des mécanos, des vrais — vous aurez de quoi faire un choix réfléchi et adapté à votre pratique.
Les critères essentiels pour choisir sa première moto
La puissance et la législation (A1 / A2)
Premier point : le permis que vous possédez conditionne le type de moto que vous pouvez conduire.
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Le permis A2 est obligatoire pour les motos de plus de 125 cm³. Il limite à 35 kW (47,5 chevaux) la puissance de la moto. Et attention : il est interdit de brider une moto de plus de 70 kW pour entrer dans cette limite. Inutile donc de rêver à une hypersportive bridée pour débuter.
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Le permis A1 permet de conduire une moto 125 cm³ (maximum 15 chevaux).
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Le permis B, si vous l’avez depuis plus de 2 ans, peut vous autoriser à conduire une 125 cm³, à condition de suivre une formation de 7 heures en auto-école.
Notre conseil : commencez par une moto raisonnable, facile à prendre en main. Apprendre à gérer l’accélérateur, le frein moteur, l’équilibre et les trajectoires prend du temps. Une moto trop puissante complique l’apprentissage et augmente les risques.
Le poids de la moto
Quand on débute, mieux vaut éviter les enclumes. Une moto légère (< 200 kg) est bien plus facile à manœuvrer, surtout à l’arrêt ou à basse vitesse. Le poids influe aussi sur la confiance : devoir relever une moto de 240 kg seul au feu rouge, c’est une autre histoire…
En ville ou sur petites routes, les machines plus compactes et agiles vous permettront de progresser plus sereinement.
Testez la moto à l’arrêt : pouvez-vous la maintenir stable sans forcer ? Parvenez-vous à la reculer en marchant ? Ce sont de bons indicateurs.
La hauteur de selle
C’est un détail pour certains, mais un critère décisif pour beaucoup. Pouvoir poser les deux pieds au sol à l’arrêt augmente considérablement la stabilité et la confiance. C’est encore plus vrai en cas d’urgence ou de déséquilibre soudain.
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Les petits gabarits privilégieront les motos avec selle basse (customs, certains roadsters).
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Les trails, souvent hauts perchés, peuvent être un obstacle si vous ne touchez pas le sol.
Mesurez votre hauteur d’entrejambe et comparez-la à la hauteur de selle annoncée. Certaines motos sont aussi réglables en hauteur ou proposent des kits de rabaissement.
La position de conduite
Un autre point sous-estimé, mais essentiel pour le confort et l’apprentissage des bonnes bases. Une position droite et naturelle permet de mieux ressentir la moto, de bien observer son environnement et d’enchaîner les kilomètres sans fatigue.
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Les roadsters et les trails sont les meilleurs alliés des débutants : position redressée, commandes accessibles, bonne visibilité.
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Les sportives sont à éviter : position couchée, guidons bas, appui sur les poignets… tout est plus exigeant.
En essayant la moto, demandez-vous : ai-je une bonne visibilité ? Est-ce que mes bras sont détendus ? Est-ce que je me sens crispé ou à l’aise ?
Les meilleurs types de motos pour débuter
Lorsqu’on se lance dans la moto, le type de machine que l’on choisit joue un rôle crucial. Certaines catégories sont réputées pour leur accessibilité, leur souplesse et leur polyvalence, tandis que d'autres demandent de l’expérience pour être maîtrisées. Voici les familles de motos les plus adaptées pour un apprentissage en douceur, en fonction de votre permis, de votre gabarit et de votre usage.
Les roadsters A2
C’est le choix de cœur pour beaucoup de débutants. Les roadsters A2 sont des motos dépouillées (pas de carénage), avec une position de conduite droite et une maniabilité appréciable.
Pourquoi les choisir ?
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Légers, faciles à prendre en main.
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Moteurs progressifs, pas trop brutaux.
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Polyvalents : ville, balade, même un peu d’autoroute.
Ces motos permettent de travailler sa technique sans être dépassé par la puissance.
Les trails légers
Longtemps boudés, les trails font leur grand retour auprès des jeunes permis. Et à raison : position surélevée, suspensions confortables, maniabilité exemplaire… le combo parfait pour explorer les routes de campagne ou affronter les pavés en ville.
Avantages principaux :
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Vision haute sur la route.
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Confort sur les longues distances.
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Maniabilité bluffante, même en duo.
Attention toutefois à la hauteur de selle, souvent supérieure à 820 mm. À vérifier selon votre taille !
Les customs et néo-rétro
Avec leur look vintage et leur moteur doux, les motos customs ou néo-rétro sont idéales pour rouler cool. Leur ergonomie douce, leur selle basse et leur centre de gravité rabaissé rassurent immédiatement les novices.
Ce qui plaît :
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Une position détendue, bras écartés, dos droit.
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Une mécanique simple et tolérante.
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Un style assumé, qu’on soit fan du rétro ou pas.
Parfait pour les balades à rythme modéré, ou les trajets domicile-travail.
Les motos 125 cm³
Pas besoin de gros cubes pour se faire plaisir. Les 125 cm³ modernes sont de véritables motos-écoles roulantes, à condition de ne pas les sous-estimer.
Les atouts des 125 :
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Légèreté extrême (souvent moins de 140 kg).
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Consommation très basse.
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Idéal pour l’apprentissage des bases de conduite.
À privilégier si vous avez le permis B avec formation 7h, ou pour une première moto avant de passer à la catégorie supérieure.
Les motos à éviter quand on débute
Toutes les motos ne sont pas faites pour les apprentis motards. Certaines machines, aussi belles ou performantes soient-elles, sont clairement inadaptées à un premier guidon.
Les sportives
Ces motos sont conçues pour la vitesse, la précision et les sensations fortes. Mais elles demandent une position contraignante (très bas sur les poignets), une finesse de pilotage exigeante et une maîtrise de la gestion des gaz que peu de débutants possèdent.
Trop puissantes, trop sensibles, trop peu tolérantes.
Les GT lourdes
On parle ici de gros vaisseaux routiers, souvent au-delà des 250 kg, pensés pour les longs trajets autoroutiers. Autant dire qu’en ville ou en manœuvre, c’est un enfer quand on débute.
Encombrantes, hautes, souvent hors budget… et source de stress à chaque arrêt.
Les motos sans ABS
L’ABS (système antiblocage des freins) est une aide précieuse pour un pilote débutant. Sur route mouillée ou lors d’un freinage d’urgence, il peut clairement faire la différence entre une frayeur et une chute.
Choisissez toujours une moto équipée d’un ABS de série.
Les modèles trop chers
Soyons réalistes : les chutes à l’arrêt ou à basse vitesse sont quasi inévitables les premiers mois. Une moto trop chère, neuve ou haut de gamme, augmente la pression mentale. Chaque rayure devient un drame.
Préférez une moto avec quelques traces de vécu, vous serez plus détendu… et plus concentré sur la route que sur la carrosserie.
Faut-il acheter neuf ou d’occasion ?
C’est le dilemme de beaucoup de nouveaux motards. On veut la fiabilité, la garantie et l’éclat du neuf… mais aussi la libert<